Page:Las Cases - Mémorial de Sainte-Hélène, 1842, Tome II.djvu/74

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ci, arrivé à Donawert le 13 avril, se trouvait accablé sous le poids de ce commandement momentané ; il se portait tantôt à Neustadt, tantôt à Augsbourg ; ordonnait à Oudinot de se rendre à Ratisbonne, à Davoust d’envoyer la division Saint-Hilaire et la cavalerie de réservé sur Landshut et Freysingen. L’arrivée de Napoléon suspendit tout mouvement. Il attendit, pour agir, des nouvelles de la Bohême et de la Bavière. Le 17, il se rendit à Donawert. Son arrivée à l’armée fut annoncée par cette belle proclamation : « Soldats ! disait-il, le territoire de la confédération a été violé… J’étais entouré de vous lorsque le souverain d’Autriche vint à mon bivouac de Moravie ; vous l’avez entendu implorer ma clémence et me jurer une amitié éternelle. Vainqueurs dans trois guerres ; l’Autriche a dû tout à notre générosité ; trois fois elle a été parjure !!! Nos succès passés nous sont un sûr garant de la victoire qui nous attend. Marchons donc, et qu’à notre aspect l’ennemi reconnaisse son vainqueur. »

« Le 16 à l’arrivée de Napoléon à Stuttgard, nos deux grandes masses se trouvaient rangées autour de Ratisbonne et d’Augsbourg. Le troisième corps à Eterhauzen, Riedenbourg, Hemau, ayant sa deuxième division à Dassvang sa grosse cavalerie autour de Ratisbonne, le corps de la Saxe ducale à Ingolstadt, où allait arriver bientôt la division de réserve du troisième corps. L’ennemi qui avait manœuvré de manière à couper la