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le restant sera partagé entre nos trois exécuteurs testamentaires et le trésorier, dans le rapport de leurs legs respectifs.

13° Nous nommons le comte de Las Cases, et à son défaut, son fils, et à son défaut, le général Drouot, trésorier.

Ce présent codicille est entièrement écrit de notre main, signé et scellé de mes armes.

Napoléon.


Première lettre. — A M. Laffitte.


Monsieur Laffitte, je vous ai remis en 1815, au moment de mon départ de Paris, une somme de près de six millions, dont vous m’avez donné un double reçu ; j’ai annulé un des reçus, et je charge le comte de Montholon de vous présenter l’autre reçu, pour que vous ayez à lui remettre après ma mort, ladite somme, avec les intérêts, à raison de cinq pour cent, à dater du 1er juillet 1815, en défalquant les payements dont vous avez été chargé en vertu d’ordres de moi.

Je désire que la liquidation de votre compte soit arrêtée d’accord entre vous, le comte de Montholon, le comte Bertrand, et le sieur Marchand, et, cette liquidation réglée, je vous donne, par la présente, décharge entière et absolue de ladite somme.

Je vous ai également remis une boîte contenant mon médaillier ; je vous prie de le remettre au comte Montholon.

Cette lettre n’étant à autre fin, je prie Dieu, Monsieur Laffitte, qu’il vous ait en sa sainte et digne garde.

Napoléon.
Longwood, île Sainte-Hélène, ce 25 avril 1821.


Seconde lettre. — A M. le baron de La Bouillerie.


Monsieur le baron La Bouillerie, trésorier de mon domaine privé, je vous prie d'en remettre le compte et le montant, après ma mort, au comte Montholon, que j'ai chargé de l'exécution de mon testament.

Cette lettre n’étant à autre fin, je prie Dieu, Monsieur le baron La Bouillerie, qu’il vous ait en sa sainte et digne garde.

Napoléon.
Longwood, île Sainte-Hélène, ce 25 avril 1821.


FIN DU TESTAMENT DE NAPOLÉON