Page:Lassaigne - Études des effets et des avantages du tondage chez nos grands animaux domestiques.djvu/27

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montrer d’une manière irréfutable les fonctions de la peau. L’entretien de propreté le mieux entendu doit donc faire l’objet de tous les efforts de l’homme pour conserver à cette importante membrane toutes ses facultés fonctionnelles chez nos animaux domestiques. C’est ainsi que le tondage, en favorisant les soins de propreté, devient par cela même une mesure hygiénique très féconde en bons résultats. Mais abandonnons ce sujet qui a été poursuivi un peu longuement, vu le grand intérêt qu’il présentait au point de vue qui nous occupe, pour arriver à des faits positifs, à des expériences enfin qui achèveront de nous fixer sur la valeur réelle de la tonte chez nos grands animaux.

Eh bien, la pratique nous apprend que les chevaux et autres animaux tondus jouissent d’une meilleure santé que ceux qui ne le sont pas, et qu’en définitive ils nous rendent plus de services sans augmenter nos dépenses. Voici le résultat des expériences sur le tondage pratiquées sur les chevaux de l’armée, et reproduites sur le Bulletin de la Société protectrice des animaux (année 1862) :

1245 chevaux furent choisis de préférence parmi les moins robustes et les plus souffreteux et soumis à l’opération de la tonte. « Un mois après, 867 chevaux avaient gagné beaucoup, nous dit le compte-rendu, sous le rapport de l’embonpoint, de la vigueur et de la santé générale. L’opération, au contraire, était considérée comme sans influence sur 170 bêtes ; elle avait été défavorable à 95 ; enfin, 18 autres étaient entrés à l’infirmerie. »

Ce résultat, comme on voit, ne paraît pas au premier abord des plus favorables en faveur du tondage ; mais nous savons tous que la médecine, pas plus que l’hygiène, n’a jusqu’ici rajeuni les vieillards, ni fait revivre la machine animale alors que la mort était imminente. Or, la commis-