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AVANT-PROPOS


Je ne dissimulerai pas toutes les difficultés que je vais rencontrer dans l’accomplissement de la tâche que je me suis imposée. Mon embarras est d’autant plus grand que la question que j’aborde est presque neuve, et qu’elle n’a fait jusqu’à ce jour l’objet d’aucune monographie complète.

Pourquoi cette marque d’indifférence qui semble être réservée à certaines questions scientifiques ? Serait-ce parce qu’au premier abord elles paraissent empreintes du cachet du vulgaire qu’elles doivent être condamnées ainsi, avec mépris, à rester des siècles sans solution ? Il n’y a, selon nous, rien de vulgaire en fait de science, laquelle n’a qu’un but, le progrès, dont la recherche, d’où qu’elle provienne, mérite d’être scrupuleusement enregistrée.

Quoiqu’il en soit, je sais, d’un autre côté, combien ceux qui se hasardent à traiter de pareils sujets, abrégent difficilement la filière du renard de Lafontaine :

D’abord il s’y prit mal, puis un peu mieux, puis bien.
Puis enfin, il n’y manqua rien.

Aussi, le programme de ma thèse n’embrassera pas le second de ces vers ; il est même loin d’avoir la prétention de compléter le premier.

Nous nous efforcerons donc de mettre en présence les faits, les croyances admises jusqu’à ce jour sur le sujet qui nous occupe ; nous prendrons à tâche de les étudier, de les discu-