Faucher, quand le travailleur exige une augmentation de salaire, il ne s’oppose pas directement à la rente du capital comme telle, mais au profit, du capital entier — au profit d’entreprise — dont la rente du capital n’est qu’une partie bien modeste), ainsi le profit du capital est le salaire des privations !
Aussitôt après, M. Schulze-Delitsch en personne monte à la tribune :
« Il résulte du discours de M. Faucher que nous venons d’entendre qu’une organisation méthodique doit être admise dans les discours. Ce qui vient de vous être dit est l’A, B, C de ce que j’ai cru vous avoir expliqué dans mes conférences d’une manière claire et détaillée. »
Oui, monsieur Schulze, c’est comme vous le dites ! Le salaire de « privations » n’est, comme nous l’avons vu de l’examen détaillé de vos discours, que le résumé drastique de votre enseignement. Mais justement à cause de cela — c’est inouï, c’est inouï ! ! !
Le profit du capital est le salaire des privations ! Mot heureux, impayable ! Les millionnaires européens sont des ascètes, des pénitents indiens, des stylites qui un pied sur une colonne, le visage blême, les bras et le corps penchés en avant, tendent leur assiette au peuple pour recueillir le salaire de leurs privations ! Du milieu du groupe saint s’élève très-haut au-dessus de ses copénitents, comme premier ascète et martyr, la maison Rothschild ! Voilà l’état de la société ! Comment ai-je pu le méconnaître à ce point ?
Encore si c’était un autre qui l’eût dit, un banquier pour le moins ! Mais quel débauché et quel libertin vous avez dû être pendant toute votre vie,