denrées de consommation, et par conséquent les besoins d’existence du travailleur, sont à bon marché, plus s’accroit la force capitalisante de notre production. Reichenheim peut aujourd’hui ce que nul seigneur féodal ne pouvait. Il peut capitaliser chaque goutte de sueur d’un travailleur, c’est-à-dire la convertir en source d’une nouvelle goutte de sueur pour le travailleur et d’un nouveau thaler pour lui-même !
La différence des salaires de travail ou du prix de travail et des quantum de travail, qui sont payés au capital dans le prix des choses, amène nécessairement ce fait, que les travailleurs, ceux de la pensée comme ceux des bras qui ont contribué à la production d’un produit, avec tous leurs salaires réunis ne peuvent plus acheter le produit de leur propre travail, ce qui pour le moment, n’est qu’une autre forme de la triste vérité que nous venons de développer. Ne me dites pas, monsieur Schulze, que ce sont les machines qui ont produit ce résultat par leur plus grande productivité.
Cette objection serait absurde. Les machines sont des produits de travail aussi, et en parlant des travailleurs j’entends tous ceux qui ont contribué à la production, les mécaniciens, les ouvriers en matières premières, les mineurs, etc. Oui, et cette conclusion est encore plus clairement exprimée en ces termes : plus est productive l’activité des travailleurs, étant donné l’invariabilité de leurs frais d’entretien, — d’autant moins ils peuvent racheter les produits de leur propre travail, d’autant plus grande devient la différence entre le revenu et le salaire de travail, d’autant plus pauvres — (riche et pauvre ne sont, du reste, que des notions relatives qui expriment un rapport relativement au revenu de production d’une certaine époque) —