Enfin, comme il résulte de notre développement précédent, tous ceux qui s’évertuent[1] à ramener le profit de l’entrepreneur sur la personnalité de l’entrepreneur, tombent dès l’abord dans une erreur ridicule.
La personnalité de l’entrepreneur, son zèle, sa paresse, son esprit d’entreprise ou sa bêtise, etc., tout cela, ce sont des qualités qui, assurément, ont beaucoup d’influence, s’il s’agit de savoir de combien l’entrepreneur Pierre l’emportera sur les entrepreneurs Paul et Guillaume dans le profit du capital annuel revenant à l’ensemble des entrepreneurs. En d’autres termes : c’est une question de concurrence entre les entrepreneurs, qui contribue à déterminer la part de chaque entrepreneur isolé, dans la quote-part du revenu annuel de production qui revient aux entrepreneurs en général. Mais, comme cela résulte du développement précédent, cette question n’a aucune influence sur la quotepart générale qui revient à la classe des entrepreneurs de la nation.
- ↑ Par exemple J. B. Say, Cours compl. Voyez Dunoyer, de la liberté de travail, lib. VII ; Steinlein, Manuel de la science de l’Économie politique. T. I. p. 444 ; aussi Mangoldt, Études sur le profit d’entreprise, Leipzig, 1853, n’en est nullement affranchi.
Traitement du directeur spécial….. 2, 200 —
— de son substitut 1.500 —
Les traitements payés aux architectes, aux dessinateurs, aux
inspecteurs, aux comptables, aux vaguemestres et aux ouvriers,
chaque entrepreneur isolé aurait dû les payer aussi.
Ainsi sur une prime de capital de 3, 300, 000 et même de
4, 500, 000 thalers que rapporte annuellement une entreprise
avec cette division en capitalistes-entrepreneurs et en gérants,
ces derniers reçoivent pour leur gestion un salaire de 12, 000
thalers. Tant il est vrai, n’est-ce pas, M. Schulze, que le revenu
d’entreprise prélevé sur la nation n’est qu’un simple salaire
de travail intellectuel ?