Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/72

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nomiques préliminaires, mais que vous voulez précisément leur remplir l’esprit de suppositions creuses.

Vous continuez :

« D’où vient que la liberté du travail, de l’industrie, et la liberté du domicile, sont les premières revendications du travailleur comme conditions nécessaires de l’aide-toi social ? C’est une folie de vouloir charger quelqu’un à qui on ne reconnaît pas le droit de régler librement son sort de la responsabilité de son existence. La responsabilité et la liberté sont les bases fondamentales et réciproques du monde moral, politique et économique. »

Ainsi la liberté du travail, de l’industrie, et la liberté de domicile[1], sont vos remèdes sociaux connus !

Il suffit de jeter un coup d’œil sur la Belgique, la France et l’Angleterre, où depuis bien longtemps la liberté industrielle et la liberté de domicile sont réalisées dans leur plénitude, et néanmoins la question sociale existe dans ces pays et d’une façon bien plus violente qu’en Allemagne où elle n’est qu’à son premier stade de développement[2].

b) LES MOYENS AUXILIAIRES DU TRAVAIL

Vous commencez sous ce titre la seconde partie de votre premier chapitre. Jusqu’à présent, mon-

  1. Cette affirmation de la liberté de domicile ne serait pas comprise en France ; mais l’Allemagne n’a pas eu de 89 et ce n’est qu’en 1868 que ces débris du féodalisme prirent fin, en Allemagne. (Note du traducteur.)
  2. Maintenant l’Allemagne n’a plus rien à envier sous ce rapport à la France, la Belgique et l’Angleterre. (Note du traducteur.)