c’est la forme et la nature de l’exécution du travail, nécessaire et toujours de plus en plus répandue dans une société, où la division du travail s’est si largement développée, comme dans la société moderne ?
Mais, si vous ne le comprenez pas, pauvre petit juge, si vous vous représentez toujours le travail inorganique sous l’image d’un boucher de Bitterfeld ou de Delitsch, qui tue peut-être son porc le plus gras pour lui-même, et n’en cède à ses chalands que ce qui ne lui convient pas, vous ne pouvez pas non plus comprendre aucun des faits et des phénomènes économiques qui régissent nos conditions sociales actuelles ! Car tous ces phénomènes découlent précisément de ce que le travail d’aujourd’hui est une production exclusive de valeurs d’échange, un travail produisant des objets qu’on n’emploie pas soi-même ! Et on ne peut le concevoir qu’en suivant rigoureusement cette définition distinctive du travail actuel.
Vous ne comprenez donc pas que ce travail, dirigé exclusivement à la production de valeurs d’échange, d’objets qu’on n’emploie pas soi-même, est la source de l’immense richesse et en même temps de l’immense pauvreté de la société actuelle ?
Vous ne comprenez donc pas que ce fait dominant a créé le marché universel, et que la production pour le marché universel n’est possible qu’avec lui ?
Vous ne comprenez donc pas que là est la cause de la surabondance de produits (surproduction), des crises, des stagnations de commerce et de travail ?
Vous ne comprenez donc pas que c’est là ce qui rend la condition de la classe ouvrière si misérable, si incertaine et exposée aux plus cruelles souf-