facilement, en se jouant, de soi-même, comme la pensée propre de l’auditeur ? — y a-t-il à quelque point de vue une œuvre scientifique plus difficile ? c’est ce que seul l’œil d’un savant pourra discerner avec sûreté, avec cette sûreté surtout qui est de mise dans une poursuite judiciaire.
Je demande donc subsidiairement que les personnes ci-après dénommées : MM, le Conseiller privé August Böckh, le Conseiller privé en charge Johannes Schulze, ancien directeur du ministère des cultes, le Professeur Adolf Trendelenburg, le Conseiller privé et bibliothécaire en chef docteur Pertz, le Professeur Léopold Ranke, le Professeur Théodore Mommsen, le Conseiller privé, professeur Hanssen, tous membres de l’Académie royale des sciences, examinent en qualité d’experts si l’œuvre en question n’a pas un caractère rigoureusement scientifique.
Mais en ce cas, comme je l’ai fait remarquer plus haut, mon œuvre n’a rien à voir avec le code pénal. Je me suis laissé aller à développer si complètement mon premier moyen de défense parce que, dans l’intérêt du pays, dans l’intérêt de la dignité et de la liberté de la science et pour fixer une fois pour toutes un précédent contre les tentatives futures des parquets, je dois vous faire la demande de m’acquitter en vertu du paragraphe 20 de la Constitution.
Ce n’est pas que j’en aie besoin pour me couvrir personnellement.
Si même le code pénal en effet pouvait être invoqué ici, il n’a été cependant violé en aucune façon, et le paragraphe retenu par le procureur ne s’applique ici en aucune manière.
