rencontre aventureuse de tous ces éléments et
de bien d’autres fait de Richard Wagner à
Bayreuth un des écrits de Nietzsche les plus importants
pour celui qui s’intéresse à son histoire
intellectuelle, mais au contraire l’un des plus
rebutants à lire (en dépit, faut-il le dire ? de bien
des beautés) pour celui qui, cherchant dans la
lecture instruction et plaisir, supporte mal les
esprits, même géniaux, insuffisamment surs de
ce qu’ils pensent et de ce qu’ils sentent.
Je voudrais faire un départ rapide des divers éléments qui se mêlent et luttent dans la pensée de Nietzsche au moment où il a écrit cet ouvrage qui fut un acte.
I
Bien que cette étude se restreigne à l’esthétique, il y a lieu, pour ne pas mutiler le sujet, de dire un mot sommaire de l’état d’esprit auquel ou du moins à l’aube duquel Nietzsche lui-même rapportait (trop exclusivement) l’inspira-