sche sur l’esthétique, celles auxquelles ils demeurera
toujours fidèle. Elles appartiennent au fond
même de sa personnalité intellectuelle. Elles
marquent, pour ainsi dire, les limites entre lesquelles
évoluera sa conception de l’art. On avoue
d’ailleurs que si elles ont du prix, celui-ci se
révélera surtout dans leur application aux mille
problèmes concrets d’esthétique que Nietzsche
creuse ou soulève dans ses écrits.
Sur deux points essentiels il complétera ou modifiera sa conception première. Mais les idées sur la musique et sur Wagner dont l’analyse forme l’objet du présent ouvrage appartenant précisément au travail d’esprit qui a conduit Nietzsche à reconnaître soit l’insuffisance, soit l’erreur de cette conception, nous ne saurions exposer ici des résultats dont nous avons à faire connaître la genèse. Bornons-nous à indiquer très sommairement l’un d’eux.
Tout d’abord, sans cesser de voir dans le sentiment pessimiste la raison d’être et le besoin de la création esthétique, Nietzsche distinguera