Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/164

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rempli de lait, quelques fruits et un morceau de pain grossier. Elle la pria de manger, en la prévenant que Kroonser et Ralberg, se proposoient de se remettre en route dans une demi-heure.

Lauretta, par complaisance pour cette bonne femme, plutôt que pour satisfaire son appétit, mangea un fruit, et but un peu de lait, tandis que Bartha employoit toute son éloquence à lui persuader, que puisque Ugo avoit assuré qu’elle n’avoit rien à craindre, elle devoit être tranquille. Mais ce raisonnement, quoiqu’elle ne voulût pas perdre son tems à le réfuter, ne lui parut pas concluant, et ne lui donna pas une bien grande assurance.

La voix de Kroonzer se fit entendre. Il ordonnoit à Lauretta de descendre. La malheureuse savoit trop bien que sa foible résistance eût été inutile. Une prompte complaisance pouvoit au contraire lui concilier ses gardiens. En con-