Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/173

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yeux sur le plancher, accablée du passé, effrayée de l’avenir.

Le corps fatigué, l’âme abattue, elle se remit sur sa chaise. Bientôt ses yeux s’obscurcirent, des gouttes de sueurs tombèrent de son front. Elle étendit une main tremblante, et saisit le flacon de vin. Elle le porta avec peine jusqu’à ses lèvres. Enfin elle parvint à en avaler quelques gouttes. Elle cessa de trembler, le sang recommença à circuler dans ses veines, elle sentit la vie se ranimer. Une douce chaleur succéda eu froid mortel qui glaçoit son cœur. Un assoupissement, dont elle s’efforça en vain de triompher, s’empara d’elle par dégré. Bientôt elle tomba dans un profond sommeil.