CHAPITRE IV.
jamais l’amour ne fut une mer sans orage. Ici la différence des conditions est une source intarissable de malheurs. Là une disproportion choquante sépare les années, et unit l’automne au printems. Tantôt c’est un choix forcé par l’aveugle complot d’amis imprudens ; ou si la sympathie préside au choix des amans, la guerre, la mort ou la maladie, viennent les assiéger de toutes parts. Le bonheur de l’amour est instantanée comme un son, léger comme une ombre, court comme un songe, rapide comme l’éclair, qui en un clin-d’œil embrasse le ciel et la terre, et avant qu’un homme ait eu le tems de dire : Regardez ! toute la nature est replongée dans les ténèbres. Tout ce qui brille
passe comme l’éclair.
Lorsque le moine eut donné les ordres nécessaires, et fait tous les prépa-