Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/108

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J’ai vu tes yeux où la candeur respire,
Tes traits charmants, ton sourire enchanteur ;
Ta douce voix a causé mon délire,
Et, désormais, le tourment de mon cœur.

Oui, c’en est fait, ton image chérie
A pour jamais pris place dans mon cœur ;
Pour l’effacer, il faut m’ôter la vie,
Qui n’est pour moi qu’une lente douleur.

Félicité, fantôme imaginaire,
Qu’en vain mon cœur essaya de saisir !
Ah ! ne sois plus une vaine chimère
Qui se complaise à me faire souffrir.

Ne plus te voir !… qui pourrait y souscrire ?
Ne plus t’entendre ! oh ! ce serait affreux.
Je puis t’aimer, sans jamais te le dire,
Ah ! je le sens, c’est encore être heureux.

Février 1839