Qui peut à tant d’attraits joindre tant de bonté ?
Toi, l’image ici-bas de la divinité !
Toi dont les seuls regards toucheraient un barbare !
Toi dont la modestie est si vraie et si rare !
Toi…daigne pardonner ! ce n’est point un flatteur
Qui veut plaire ou tromper ; non, c’est la voix du cœur,
Qui rend à la vertu l’hommage involontaire
D’un sentiment profond : d’une amitié sincère,
Feu sacré, doux trésor dont Dieu nous a dotés,
Charme ineffable et pur de toutes voluptés !
Si des cœurs endurcis, peu touchés de tes charmes,
Ont fait à tes beaux yeux répandre quelques larmes,
Console-toi, ma sœur, et ne t’étonne plus
De voir la médisance outrager les vertus.
Ah ! quel que soit le coup qui vient frapper mon âme,
Ma sœur, si loin de nous le devoir te réclame
En des lieux où jadis tu passas d’heureux jours,
Pars ! Oh ! pars ! mais du moins que ton frère toujours
Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/125
Cette page n’a pas encore été corrigée
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7b/Latil_-_Les_%C3%89ph%C3%A9m%C3%A8res%2C_1841.djvu/page125-1024px-Latil_-_Les_%C3%89ph%C3%A9m%C3%A8res%2C_1841.djvu.jpg)