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Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/141

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C’est la seule espérance
Qui sourie à mon cœur ;
Car ma vie incolore,
Que le chagrin dévore,
Ne doit servir encore
Que de proie au malheur.

Eh ! qu’importe une vie
De chagrins poursuivie ?
La douleur me convie
À jeter ce fardeau.
Va, ma trace en ce monde,
Guirot, est peu profonde ;
C’est celle que sur l’onde
Laisse un léger vaisseau.

Ah ! je sais que tout passe,
Tout s’use, tout s’efface,
Sans nous laisser de trace
Dans ce monde pervers.