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Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/159

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Oui, plus calme : à sa voix douce et consolatrice,
Le patient sentait s’adoucir le calice
Où le sort l’abreuvait de douleurs et de fiel :
Ainsi l’on voit de Dieu le ministre fidèle
Au chrétien expirant apporter avec zèle
La parole de paix, en lui montran le Ciel.

Voilà par quels bienfaits, quel talent, quel courage,
Hippocrate conquit le surnom de vrai sage,
L’estime et le respect de la postérité !
Et quel puissant empire en grands hommes fertile
Vit de son sein surgir un savant plus utile
Que cet ami des arts et de l’humanité ?

Honneur au médecin qui suit ce grand modèle !
Qui, savant, vertueux, animé d’un saint zèle,
Comprend sa mission, en tout temps, en tout lieu !
Les noms des conquérants, si prônés dans l’histoire,
S’abaissent près du sien, dont l’immortelle gloire
Est un reflet divin de la bonté de Dieu.