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Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/194

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Ah ! loin du tourbillon du monde,
Ange adoré, ton souvenir,
Dans ma solitude profonde,
Me fait songer à l’avenir….

Pensif et la tête inclinée,
J’ai bien souvent, pardonne-moi,
Maudit l’affreuse destinée
Qui m’ôta l’espoir d’être à toi.

À toi ! félicité suprême
Tu n’étais pas faite pour moi.
Pour toi j’eusse dédaigné même
La couronne du plus grand roi.

Ô toi, doux rêve de ma vie,
Qui me berças de ton erreur !
Laisse en paix mon âme flétrie,
J’ai bien assez de mon malheur.