Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Ma vie est un flambeau qui pâlit et s’éteint ;
Tout est fini pour moi ! Mon Dieu, que ta clémence
Pardonne à mes erreurs ! d’un coup mortel atteint,
Je réclame de toi ma propre délivrance.

********

Hélas ! combien de fois, songeant à ma misère,
J’ai résolu de mettre un terme à mes malheurs !
Un seul nom m’arrêtait ; c’est celui de ma mère,
Ah ! ce serait pour elle une source de pleurs !

J’ai dû vivre !…Accablé du poids de la souffrance,
Je gémis et n’attends que l’heure de ma mort,
Qui doit bientôt venir….que n’ai-je l’espérance
De savoir qu’un ami pleurera sur mon sort ! ! !


Envoi.

Ô vous que je chéris comme une tendre mère,
Vous qui, par vos vertus, attirez tous les cœurs !
Recevez aujourd’hui ce poème éphémère
Qu’exhale une âme en deuil en proie à ses douleurs.