Page:Latil - Les Éphémères, 1841.djvu/87

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Depuis lors, le destin te fut toujours prospère ;
Le Ciel récompensa ton noble caractère.
Oh ! qu’il daigne sur toi répandre ses faveurs !
Moi, maudit, tourmenté sur un lit de souffrance
Où je suis enchaîné, je n’ai que l’espérance
De répandre des pleurs !

Encor, si des amis….insultante ironie,
Que ce mot prononcé chaque jour dans la vie !
Le malheureux mortel, accablé par le sort,
A-t-il à son chevet, soit qu’il souffre ou sommeille,
(Si ce n’est pas sa mère) un seul être qui veille
Près de son lit de mort ?…

C’est en vain qu’il appelle à son heure dernière ;
Nulle main ne viendra lui fermer la paupière !
C’est alors que sa voix doit s’adresser au Ciel ;
Après tant de tourments, c’est son seul refuge.
De ses fautes, du moins, il aura Dieu pour juge
Au séjour éternel ! ! !

Septembre 1839