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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/149

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n’est pas joli en Français. On parle encore Anglais ici, a quelque milles plus loin c’est le Gallois. C’est une ancienne ville, dont les maisons sont mal bâties, mais dont la situation sur la Severne est vraiment charmante. La riviere ne cesse d’être navigable qu’a trente ou quarante milles plus haut, et ainsi peut avoir un cours de près de deux cents milles, aussi est elle de beaucoup la plus considérable de la Grande Bretagne ; Les environs de cette petite ville sont très pittorésque, et fournissent de promenades agréables, plantées d’arbres ; on y distingue le bâtiment de l’hotel de ville, sur lequel on voit une statue de Levellyn, le dernier prince de Galle, avec quelques mots dans la langue Galloise. C’est ici que j’ai regretté de ne pas savoir le Bas Breton, que l’on parle dans trois évêchés de la proVince ou je suis né ; certainement alors n’eusse été que pour savoir s’il est vrai que le Gallois est un idiome du même language, j’aurais fait entièrement le tour du pays ; pourtant afin d’en voir au moins un échantillon, je passai par ce coin du pays de Galles qui borde le Cheshire, et dont les collines me semblerent peu élevées et assez produc-