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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/208

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laquelle sept hommes et quatre chevaux sont l’ouvrage que 70 auraient de la peine a faire ; une chambre a sécher le grain avant de le moudre ; elle est pavée de plaques de tôles, percées d’un grand nombre de petits trous, sous les quels il y a des conduits de chaleur ; une balance ingénieuse pour peser les bestiaux, et déterminer l’instant de leur vente. Ni le bled ni le foin ne sont placés a couvert, comme ils l’étaient en France, et n’en sont que mieux conservés ; les bestiaux aussi passent tout l’hiver dehors, dans un enclos qui leur est préparé, mais jamais ils ne couchent sous le toit.

Il y a dans le pays d’autres machines a bled, on en fait mouvoir quelques unes avec l’eau, et je présume qu’on pourrait le faire avec le vent.

Au moment de mon départ, je suis entré dans son cabinet, et y ai laissé un billet, ou je disais a peu près, que très sensible a ses bons procédés, je m’éstimerais heureux si jamais les malheurs de la France pouvaient nous permettre de revenir chez nous, de lui témoigner ma reconnaissance, en tachant de recevoir aussi bien en France lui, ou ses enfants. Un instant après il a vu le billet, et a dit,