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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/230

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a Glasgow, eut la bonté de m’inviter a aller a la charte des moor-fowls.

C’était le Vendredy, 9 Août, que je laissai Glasgow dans une chaise de poste avec lui, et retournai a Stirling par un autre chemin, que celui par lequel j’étais venu, j’aurais pu voir un assez beau pays, et avoir quelques avantures si j’eusse été a pied, mais dans une chaise de poste le voyageur ne voit que le grand chemin, et fit-il, comme tant d’autres, deux fois le tour de l’Europe, je maintiens qu’il n’est pas beaucoup plus instruit des manieres, ni des beautés du pays par où il passe, que la malle qui est attachée derrière sa voiture. Cependant ce sont eux qui par leur rapport splenetick, éxcite les préjugés et l’animadversion d’une nation contre l’autre, peignent tout en noir, et ne trouvent rien qui puisse leur plaire, aussitot que les nouveaux usages qu’ils apperçoivent s’écartent de ceux que leur nourice leur a appris ; je voudrais, qu’on n’ajouta pas plus de croyance a ce qu’ils disent, qu’on ne le ferait si l’on voyait un homme attaqué de la jaunisse, accuser tous les objets d’etre jaune, parcequ’au fait la couleur est dans ses yeux, et non dans l’objet. Tout ce que je pus remarquer c’est, que je