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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/285

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ment le seul moyen de donner de la vie a ce pays, et cela ne semble pas offrir de grandes difficultés. Il suffirait de creuser le passage des eaux entre les différents lacs, qui se jettent tous les uns dans les autres. Loch Ness a 24 milles de long, Loch Lochy 12, un dans le milieu, quatre, et un autre deux. Loch Lochy se décharge par la riviere Lochy, a Fort William ; mais les autres s’écoullent par Loch Ness ; et je ne crois pas que le térrein le plus élevé, ait 80 pieds au dessus du niveau de la mer, et cela en grande partie dans la tourbe ou le gravier.

De l’autre coté d’un des petits lacs j’ai vue une maison de campagne, qui par son apparence ferait honneur au pays le plus riche, et du sommet d’une colline que l’on est obligé de gravir, les rochers n’ayant pas permis de faire un chemin sur le bord de Loch Lochy, on a une vue immense sur les montagnes, et l’on découvre encore d’autre lacs qui se jettent dans ceux de cette vallée ; mais ce qui surtout fait plaisir c’est de voir l’industrie avec laquelle les habitans cultivent le peu de terres propres a la culture. Les bords de Loch Lochy sont aussi intéréssans que ceux du Loch Ness ; la nappe d’eau n’est pas si étendue, mais comme elle tourne, on n’en voit pas la fin.