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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/290

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MER D’ALLEMAGNE.


AYANT différé mon départ d’un ou deux jours, pour avoir l’occasion de voyager avec un jeune chirurgien du régiment alors a Edinbourg, qui connaissait fort bien le pays misérable que je devais parcourir, et qui même y avait des parens ; je me remis en route avec lui, et passant par un pays, quel pays, bon Dieu ! et des montagnes que l’on appelle avec juste raison, l’escalier du diable, nous traversames un bras de mer que l’on appelle Loch Leven, ou la scene devint grande et vraiment intéressante, de hautes montagnes couvertes de verdure ou de bois, l’entourent de toutes parts, l’œil se perd au loin sur ses eaux, et se repose agréablement sur quelques endroits de ses bords que la culture a rendu profitable.

Apres avoir été obligé de traverser plusieurs ruisseaux ayant de l’eau jusqu’a la ceinture, et de plus une pluie perpétuelle ; nous fumes nous presenter au fonds de la vallée chez Mr. Macdonald of Achtrieton, dont l’hospitalité nous dédomagea de notre