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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/303

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régiment ; Ces idées cependant commencent a tomber, et j’ose dire que c’est dommage, car quoique ces sentiments tendent a separer une famille du reste de la societé, cependant ils en unissent les membres, si étroitement, qu’on ne peut s’empêcher d’y trouver quelque chose de réspéctable et d’intéréssant. Les differens comtés sont gouvernés sur le même plan que ceux du réste de l’Ecosse, et l’autorité qu’y peuvent encore preserver les chefs de famille, n’est que volontaire, et en raison du respect, et de l’interet qu’ils inspirent, mais dans aucuns cas ils ne peuvent jamais en abuser.

Down est fort bien situé ; son vieux chateau est entouré de grands arbres et de bélles promenades. Le pays aux environs est assez bien cultivé ; mais, en arrivant sur la colline d’une belle maison qui domine la riche vallée ou serpente le Forth, la tête encore pleine de bruyeres, de mosses, et de tourbes, je me suis cru transporté dans un pays de fées. Quoique ce fut le huit Octobre, la terre était encore couverte de la récolte, que les moissoneurs étaient occupés a ramasser, le souvenir d’avoir vu récement ce pays, la vue des maisons des différentes per-