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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/53

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ce qu’on a rapporté, ce qu’il il y a de sur, c’est qu’ils furent perdus ce jour la ! Il m’est bien indifférent que ce soit un Prussien ou un Carmagnole qui se soit pouillé dans mes hardes ! Je ne preservai comme bien d’autres, que ce que j’avais derrière moi sur mon cheval, et un petit pacquet qui était dans le chariot couvert qui suivait le corps.

Il est possible que ce soit seulement des prejugés, qui ait fait attribuer aux Prussiens ce petit trait de gentilesse ; cependant, comme dans d’autres occasions, ils avaient été pris sur le fait, cela ne parait pas si extraordinaire. Une compagnie d’infanterie qui avait perdue ses bagages, fut toute surprise de voir la charrette qui les contenait conduite par nos bons amis, accompagnés de quelques bestiaux a la marque des princes ! elle reclame ses effets ! les Prussiens les refuse, les autres insistent, et vraisemblablement meilleurs de la Prude allaient voir beau jeu : les sabres étaient tirés, lors qu’un général Prussien passa par la ; il s’informa du sujet de la querelle, et ne pouvant se refuser a l’evidence, d’autant que les émigrés étaient les plus forts, il leur fit rendre leurs effets ;