Aller au contenu

Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en fort bon état, et n’avoir que fort peu souffert. Je ne saurais prendre plus a propos l’occasion d’assurer, que les relations, qui ont dit que les Autrichiens et les émigres, avaient été les plus maltraités sont, du moins quant a ma connaisance, entierement dépourvus de fondement ;, aussi bien que ces rapports ou l’on assurait qu’ils ne laissaient rien derrière eux, tandis que les Prussiens observaient la plus exacte discipline. Je n’entrerai point autrement, dans la discussion de ce fait, qu’en assurant, que j’ai vu tout le contraire.

Les, Prussiens n’avaient point d’ordinaire fixes, ils vivaient ou, et comme ils pouvaient, un jour mourant de faim, et l’autre mangeant trop, pillant sans misericorde amis et ennemis, et cela même fut poussé a un tel point, qu’un parti étant entré dans une maison ou le diner du Roy de Prusse était préparé, ils le pillèrent, et ne laisserent rien dans la maison qui put se manger. Les Autrichiens, au contraire vivaient en ordinaire réglé, suivaient la plus exacte discipline, et par consequent ne passaient jamais comme les Prussiens d’un exces a l’autre. Quoique les emigrés ne fussent pas soumis a une discipline aussi