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Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/162

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plusieurs manufactures de mousselines et quelques forges. Je me rappelle avoir vu une haute colonne sur une pointe de terre, je ne puis dire quelle en est la raison ; j’imagine, que ce n’est qu’une fantaisie, car elle est placée dans un grand jardin, auprès d’un village assez considérable. Les matelots qui m’avaient reçu avec tant de complaisance dans leur bateau, et qui voyant la peine que j’avais à marcher, avaient offert de m’y porter, me forcèrent à prendre part à leurs rafraîchissemens, et en nous quittant, je ne pus pas prévaloir sur eux d’accepter un seul schelling. C’est ainsi qu’en nous envoyant les maux, la providence y applique souvent un topique qui nous aide à les supporter.

Dumbarton est une petite ville, mais elle a un château très-fort : il est situé sur un roc isolé au milieu de la plaine, au confluent de la rivière du lac Lomond et de la Clyde : à la marée haute, il semble être au milieu des eaux, quoiqu’on puisse toujours y aller à sec du côté de l’est ; ce rocher a deux têtes séparées par un vallon ; celle du nord est beaucoup plus élevée, et peut avoir quatre cents pieds. De toutes parts le roc est escarpé, et l’on y monte en dedans des fortifications, par une rampe très-roide : la porte n’est séparée de la rivière que par un chemin très-étroit, ce qui en rendrait l’accès difficile en cas de résistance ; cependant l’histoire d’Écosse