Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

trouver en outre, la banque, la bourse et la poste aux lettres, les trois endroits les plus fréquentés de Londres et séparés par de vilaines ruelles, (surtout celle de la poste) très-incommodes au public.

La bourse, ou le Royal Exchange, quoique très-convenable n’a cependant rien de bien remarquable, excepté la statue pédestre de Charles II en marbre blanc, qui est sans contredit la meilleure de Londres, car toutes les places sont couvertes d’un grand nombre de mauvaises statues dorées, dont la quantité ne fait pas autant d’honneur aux Anglais, que ne le ferait un petit nombre de chefs-d’œuvres.

La ville manque absolument de quais, et la laideur des maisons bâties sur le bord de l’eau, paraît encore plus choquante, quand on les regarde du milieu des ponts superbes dont s’enorgueillit la Tamise. Si Londres avait un large quai, depuis la Tour jusqu’à Westminster, je crois que Paris ne pourrait plus lui être comparé[1].

Dans ma course, je vins au pied du monument. C’est une haute colonne qui fut érigée en mémoire du fameux incendie de Londres. Après avoir admiré la folie des longues inscriptions, qui

  1. Ce plan a été présenté dernièrement à l’acceptation du parlement par Sir (je ne me rappelle pas le nom). On y a aussi compris celui de la place vis-à-vis la bourse. La première édition de ce livre s’est faite en 1795. Il y a du plaisir à dire la vérité à des gens comme cela.