Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/62

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sont les seules qui soient obligées de payer pour leurs lettres.

Un lord ou un homme riche regarde presque comme un affront d’être obligé de le faire : j’en ai vu, faire beaucoup de démarches pour l’éviter ; dans tous les cas, c’est un ennui et une contrainte sans égale pour les personnes qui ont le droit d’affranchir, car leurs amis et les connaissances les plus légères, les tourmentent pour affranchir leurs lettres : la politesse les empêche souvent de le refuser, quoique plusieurs parmi eux préféreraient payer le port, à la fatigue d’écrire une adresse entière, apostillée de leurs noms.

On voit aussi dans le palais de Westminster la caverne de la justice : il y a quatre ou cinq différentes salles pour plaider : il est vraiment singulier comment les avocats saisissent promptement le sujet qu’ils ont à traiter. Il arrive souvent qu’un procureur leur parle d’une affaire pour la première fois, quelques instans avant de la plaider, et ils parlent assez bien.

La vieille église de Westminster, offre un beau monument gothique, et l’usage auquel il est consacré le rend encore plus respectable ; c’est là, que reposent les restes des rois, et de tous ceux qui ont été illustres et utiles à leur patrie.

Les gens qui font voir cette église, se la sont divisées en départemens ; l’un montre le chœur,