Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/240

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelques pompes à vent comme en Hollande, l’auraient bientôt entièrement desséché.

Il paraît que les eaux du lac, étaient autrefois beaucoup plus élevées : il y a plusieurs villages situés sur des rochers dans l’intérieur du pays, qui portent le nom de Holm (petite île). En examinant la rondeur des rochers de granit qui couvrent une grande partie de la Suède, on ne peut s’empêcher de penser qu’autrefois tous les cantons peu élevés, étaient comme est encore le lac Mälarn, couverts d’eau et d’un nombre prodigieux d’îles qui par le dessèchement sont devenus des collines. Sur la hauteur, de l’autre côté de la baye d’Ekolsund, on voit dans le granit, plusieurs trous ronds de trois ou quatre pieds de profondeur, sur un ou deux de large. Ils semblent n’avoir pu y être faits, que par des cailloux mis en mouvement par les eaux.

Bien des gens prétendent que les eaux de la Baltique se retirent de 45 pouces par siècle : quoique la proportion semble un peu forte, les observations dont j’ai parlé, porteraient à les croire.

Les observations sur le retrait des eaux de la Baltique, et sur-tout du golphe de Bothnie sont fort extraordinaires. Dans quelques endroits le long sur-tout de la côte de Suède ; on dit communément qu’elles se retirent considérablement, et