Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/260

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sur l’eau et arrêtés par des chaînes. Ils sont peu coûteux et remplissent le même effet, que ceux bâtis au fond de la rivière ; il y a sur le côté, un petit trottoir un peu plus élevé, pour les gens à pied ; l’endroit où les chevaux et les voitures passent, enfonce souvent dans l’eau de trois à quatre pouces.

Toutes les fois que je rencontrais quelques paysans sur le chemin, je devais m'attendre à de grands coups de chapeau ; comme le pays est très-peuplé, c’était presque un mouvement perpétuel, et, comme disent les Anglais, cela rendait mon chapeau très-malheureux.

Falhun a été entièrement bâtie, pour le service de la mine (le cuivre de Kopparberg, qui en est près, et dont le voisinage en hiver sur-tout, lorsque la gelée condense les vapeurs et les empêche de s’élever, est loin d’en rendre le séjour agréable, par la fumée épaisse de soufre qu’elle y répand.

Les ouvrages extérieurs de la mine, sont prodigieux : les machines, le nombre de pompes qui l’entourent sont étonnans ; on n’entend de toutes parts que le cri plaintif des roues, le bruit des mines qui éclatent dans l’intérieur, et on ne respire que la fumée et l’odeur infecte du soufre et du vitriol. La plus grande roue des machines peut avoir