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du terrain est cultivée, et l’autre est couverte de bois. Les paysans qui y demeurent ne peuvent y faire monter des chevaux, que lorsque la gelée et la neige ont un peu aplani les approches de leur roc, dont ils ne descendent guères eux-mêmes que par des échelles situées dans différens endroits.

Il y a dans ce voisinage plusieurs rochers pareils ; celui de Kinekulle est le plus renommé ; son élévation est près du double de celle de Hunnaberg, ses flancs ne sont pas perpendiculaires, ils sont très-cultivés et couverts de maisons : la matière qui le compose est d’ailleurs de la même espèce.

Du sommet de Hunnaberg, la vue domine sur un pays considérable, et sur une partie du grand lac Venern dont l’étendue est de plus de treize milles de long sur neuf de large. On distingue la ville de Venersbourg, qui est située comme Ge. nêve au débouché d’un lac qui, quoique plus grand, a beaucoup de rapport à celui de ce nom. La rivière qui en sort a bien aussi quelque rapport au Rhône, dont la perte souterraine interrompt la navigation, ainsi que la Cascade de Trolhäta. Les Suédois pus entreprenons, que ceux qui habitent sur les bords du Rhône, travaillaient alors (1798), à faire un canal pour joindre les parties navigables