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cès a-t-il été la conséquence des mesures sages qu’on avait prises.

Il y avait plus de dix-huit mois que j’avais quitté Gothenbourg : je ne pus pas remarquer de changement bien considérable, tout se faisait comme avant. À voir le luxe qui règne dans cette ville, on ne croirait pas qu’il y a vingt-cinq ans, on y vivait, comme dans certains endroits de la Norvège. Les dames restaient chez elles, et servaient la compagnie ; on n’y voyait pas plus de trois voitures, et l’on voyait sur les marchepieds de beaux anges dorés.[1]

Après six semaines de repos, sans être parfaitement rétabli, je me trouvai du moins en état de me rendre à Copenhague pour y commencer l’impression des ouvrages que j’avais promis de publier, et mettre en ordre les notes de ma longue et fatigante promenade.

On était au mois d’avril et le dégel commençait à paraître, ce n’était pas ce qui pouvait rendre le voyage plus facile. Les petites villes, et

  1. Les détails du Voyage des deux Français dans le Nord sur cette ville sont assez exacts, il n’y a que les caleçons de flanelle, que ces messieurs assurent que les dames portent, que je n’aye pas pu vérifier. Ces messieurs ont sans doute été plus heureux, mais il n’est pas bien d’être indiscret comme cela ; on leur garde rancune à Gothenbourg.