Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/33

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l’on sait prendre, le rendent plus supportable que même en France. L’été aussi est bien plus beau que même en Italie ; qu’on se figure trois mois d’un jour serein, rafraîchi toutes les douze heures par un léger zéphir, et pendant lequel on voit, pour ainsi dire, les plantes germer, pousser avec vigueur et mûrir.

À tous pas, on aperçoit sur les bords de l’Ôngerman, nombre de jolies églises et des villages considérables, La vallée cependant, n’est pas si peuplée que celle de la Dalécarlie ; mais elle est plus agréable à parcourir, parce que les montagnes qui l’avoisinent sont plus hautes, et le pays plus boisé. La rivière aussi, est bien plus considérable et les vaisseaux qui vont et viennent, augmentent beaucoup la beauté du coup-d'œil.

Les gästgifvaregôrd, ou maisons de poste, sont tenus par des paysans aisés ; le voyageur est agréablement surpris en leur trouvant un air de propreté et d’aisance, qu’assurément ceux près de la capitale n’ont pas.

J’arrivai enfin à la belle maison de Holm, chez M. de Nordenfalk, aux attentions obligeantes de qui j’ai eu depuis tant de lieu de me louer. C'est le seul söteri, ou terre jouissant des privilèges de la noblesse dans le Nord. M. de Nordenfalk est établi dessus cette terre depuis 40 ans