Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/73

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en apercevant que les dragons écartaient la multitude furieuse, des murailles de la salle. Après avoir délibéré, que dans les circonstances présentes, il était impossible de rien faire, ils se séparèrent. Ainsi les factieux réussirent dans le projet qui les avait engagé à faire cette attaque, qui n’était autre, que de les séparer.

Un mécontentement général, prévalait aussi dans la province du Dauphiné, la noblesse demandant ses anciens états, qui n’avaient pas été assemblés, depuis plus de deux cents ans : comme les assemblées provinciales étaient alors favorisées du gouvernement, on ne fit pas grande difficulté, de les leur accorder.

Une assemblée très nombreuse se fit près de grenoble, qui détermina, que les états s’assembleraient dans le mois de Septembre, que le tiers aurait autant de representans que la noblesse et le clergé, que les voix y seraient prises individuellement.

Ainsi Necker et l’archevêque de Toulouse, alors à la tête du ministère, ayant manqué leur coup en Bretagne, réussirent dans cette province. Ils avaient fort à cœur d’établir par tout le royaume, cette forme contraire aux anciennes coutumes ; plut à dieu, qu’on s’en fut tenu là, car il est peu de doute, que c’est là, la principale cause de la déstruction de la monarchie.