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Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/111

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ces pierres, c’est inconnu : On prétend que les Druides sacrifiaient dessus, des victimes humaines : cela se peut, mais on doit sentir, qu’elles pouvaient aussi servir dans toutes les occasions où l’on jugeait nécéssaire d’exposer quelque chose à la vue du peuple.

Je me rendis de là à Cloyne, où je fus recevoir la Bénédiction, que l’Evêque donne à son clergé, le dimanche après le service. Il y a à quelque distance de la cathédralle, une de ces tours rondes plus élevée et plus grosse qu’à l’ordinaire : les paysans de ce voisinage sont persuadés qu’elle a été bâtie par le diable dans une seule nuit et qu’il en a apporté les pierres d’un pays lointain. Je n’ai remarqué aucune difference entre les pierres de la tour, d’avec, les pierres ordinaires, du pays, mais enfin c’est égal ; si c’est le diable qui l’a bâtie, le diable est bon maçon : c’est tout ce que dire.

Cloyne est un des principaux Evêchés de l’Irlande pour le revenu : la ville Episcopale est un petit bourg, un peu plus, grand que Fernes cependant. Puis suivant la foule des paysans qui étaient venus à la messe, on me mit sur le chemin de Castle Martyr : à quelque distance de cette jolie petite ville, je rencontrai un homme qui avait l’air respectable, se promenant à cheval avec une dame ; j’eùs tout de suite une idée de la personne que ce pouvait être : je m’en informai du domestique, et sur l’assurance que c’était Lord Shannon : je lui fis dire qu’un etranger, qui avait une lettre pour lui désirait lui parler ... je la lui remis sur le chemin et après,