Aller au contenu

Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hopitaux où le peuple fut sur, que ses enfants fussent instruits dans la religion qu’ils veulent suivre et non dans celle qu’on veut qu’ils suivent : Bâtir un hopital pour les fous : Fournir la ville de fontaines publiques : Nettoyer les quais des bicoques qui les défigurent ; Encourager, s’il se peut, les manufactures de toute espéce, et établir une maison d’industrie pour détruire, autant que possible, les mendians qui déshonorent les rues : Avoir des ouvrages publics où tout homme qui manquerait de pain, put trouver le moyen d’en gagner, &c.

Je suis convaincu que, si un tel plan était régulierement mis en pratique pendant cinquante ans, Cork deviendrait plus important que Dublin même, par la sureté et la bonne situation de son port ; la principale exportation est à présent en viandes salées ; on les tue par milliers dans la saifon et ensuite on n’a plus rien à faire ; J’ai connu un marchand qui m’a dit, occire tous les ans, entre vingt et vingt cinq mille, cochons aussi je me permis de lui dire, qu’il était the greatest murderer of hogs, that I ever knew. Cette digression est un peu longue, et pourra peutêtre paraitre fastidieuse aux personnes qui prennent peu d’interêt à Cork ; mais c’est plus pour l’Irlande que pour l’étranger que j’écris, et j’espere, que la pureté du motif qui m’anime, me servira d’excuse.

Je quittai enfin la bonne ville de Cork et pris le chemin de Bandon, où malheureusement le Lord de l’endroit n’était pas ; cette ville a été un temps renommée pour son zele révolutionaire ; l’on prétend que les habitans avaient décrété, qu’aucun Catholique ne pourrait y passer la nuit. Tout