journées ; je crois qu’on pourrait se permettre de dire que cela vient de ce que les vautours que l’on appelle tenants, sous-tenants et sous-tenants encore pensent que ce n’est pas la peine pour eux, de se confiner dans les montagnes où les morasses.
La misere du peuple est généralement attribuée en Irlande à la maniere dont les terres sont affermées ; un homme riche qui veut s’éviter la peine des détails, loue une très grande terre à un seul homme, dont l’intention n’est pas d’y travailler lui-même, mais de la sous-louer à trois où quatre autres ; ceux-cy, dont les portions sont encore très grandes, sous-louent à une vingtaine, qui eux-mêmes sous-louent encore à une centaine de paysans aisés, qui enfin sous-louent à un prix éxorbitant à un millier de pauvres Laboureurs ; la nécessité oblige ces derniers à prendre leur coin de terre à un prix beaucoup au dessus de sa valleur réélle. Ils en cultivent la plus grande partie en pommes de terre, qui sert à nourrir leur famille, et à engraisser un gros cochon et quelques volailles, avec lesquels ils payent communément leur rente. On doit sentir qu’après tant de cascades, c’est beaucoup si le propriétaire reçoit un tiers de l’argent que les Laboureurs sont obligés de payer, et que le reste va dans les profits des fermiers.
Je dois dire avec vérité que ces abus ont été sentis par la plupart des propriétaires, et qu’à ma connaissance plusieurs s’étaient associés dans le nord et avaient résolu d’affermer leur terre eux-mêmes aux laboureurs ; qu’en est-il résulté ? ceux-cy, ne se voyant plus harcelés par les