années : alors la communication intérieure sera ouverte au travèrs de l’Irlande, de Dublin à Limerick, et l’industrie s’augmentera en proportion des moyens de se défaire avantageusement de son produit.
On ne s’en est même pas tenu là ; j’ai vu plusieurs cartes du Shannon, eù les canaux de communication entre les lacs supérieurs, depuis celui de Derg, sont marqués jusqu’au de là de Leitrim, dans le Lough Allen, à une distance de plus de deux cent milles Irlandais ; Je ne vois pas pourquoi, on ne chercherait pas à faire un effort de plus, pour achever de joindre Lough Clean, le dernier ou plutôt le premier lac du Shannon, avec la riviere et le lac Gilty, qui se jettent dans la mer à Sligo : la distance entre les deux rivieres, n’est guères que de cinq où six milles ; elles sont, il est sùr séparées par des hauteurs, mais pas à beaucoup près si considérable qu’on l’imaginerait de la tête d’une telle riviere, qui vient prendre sa source à quinze ou seize milles de la mer, et traverse l’Irlande dans un cours de deux cent cinquante milles à-peu-près, dans la même maniere et dans la même direction que la Séverne en Angleterre.
On doit cependant convenir que la navigation des grands lacs qui se trouvent sur son cours, doit être fort difficile à des bateaux de canaux où de rivières ; ces lacs sont sujets, comme toutes les eaux méditerrannées, à des tempêtes soudaines qui renverseraient aisément le bateau le plus fort. Le seul reméde que je voye à cela ; c’est de les dessécher ; avec quelque argent et de la bonne volonté ce ne serait pas