que non, mais que c’était égal, que c’était bien dùr pour ceux qui les payaient et autres impertinentes bêtises. Il parla aussi de la réforme du parlement et se plaignit vivement des abus dans les élections, &c : il vanta aussi beaucoup la tolérance, et fit des discours philosophiques, pareils à ceux de nos Petits-Maitres avant la révolution : en un mot, pour dire la vérité, je revins de ma promenade, tres peu satisfait des United Irishmen.
Il est possible qu’il y ait rééllement quelque sujet de plainte, car quel est le pays où il n’y ait pas d’abus dans le gouvernement. Mais il est évident que les murmures des paysans, leur ont été mis dans la tête par des gens d’une autre trempe. Qu’importent au paysan, la pluralité des places, les élections au parlement, les entraves du commerce, les droits sur le vin et autres marchandises, ils ne peut s’en inquiéter en aucune maniere ; pourvu, qu’il jouisse paisiblement du fruit de son travail et qu’il soit assuré de sa liberté personnelle, que ce soit pierre ou Jacques, qui occuppe telle place, que le gouvernement sous lequel il vit, soit républicain ou monarchique, il ne s’en soucie nullement. Comment faire cependant pour l’engager à se plaindre ; il faut bien lui faire croire que sa misere vient de choses qui n’y ont pas le moindre rapport, afin de l’engager à se soulever pour profiter de sa crédulité. C’est ainsi qu’on a fait en France, qu’on a toujours fait et qu’on fera toujours.
La veille de mon départ Mr. Richardson, me demanda comment j’avais trouvé le cheval qu’il m’avait prêté le dimanche d’avant ; sur ma réponse; " la saison est avancée" dit-il, le temps est mauvais, ce vous ferait un bon compagnon de voyage " ?