détachées, dont la supérieure est toujours convéxe et s’ajuste parfaitement avec celle qui la suit, dont la forme est concave.
Dans la même direction, à dix ou douze lieues en mer sur la côte d’Ecosse, l’isle de Staffa, dont j’ai déjà fait mention dans le volume sur la grande Bretagne, est composée de piliers pareils et n’est pas moins curieuse.
Bien des gens ont fait des rechèrches et des systèmes ingénieux sur la formation du chemin des Géants : les uns prétendent que c’est le produit d’un volcan, d’autres que la basalte était d’abord molle et suivant qu’elle était plus moins remplie de minéral, se formait en colonnes plus ou moins parfaites.
J’ai vu dans beaucoup d’autres endroit, des pierres de la même nature. La ville d’Edimbourg est située sur un rocher de pierre pareille ; Arthur Seat (la montagne auprès) en est entièrement ; dans la partie du sud, la basalte est même formée en piliers de cinq ou six faces ; il y a près de cette ville, un phénomène plus singulier peutêtre : c’est une ligne de basalte d’environ six ou sept pieds de large, qui se prolongent à une distance prodigieuse et dont on n’a jamais trouvé la fin : elle traverse ainsi les pierres de toutes espèces et le charbon : on a remarqué que le charbon qui se trouve des deux côtés, a perdu presque toute sa force, et ressemble assez à du charbon ardent, dont on aurait éteint la flamme. Cette observation a donné lieu à la formation d’un système, qui ne semble pas dépourvu de sens, quoique ce soit bien idéal. On prétend que la basalte est le produit de quelques grandes convulsions dans lesquelles les entrailles de la terre se sont ouvertes et l’ont vômies sur la