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Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/286

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Tout le monde à ce cri resta confondu : on l’arrêta. Le pape, sachant que c’était un sujet de la grande Bretagne, (pour qui, quoiqu’il en soit rôti tous les ans, il conserve toujours une tendresse paternelle,) le fit venir et le questionna ; l’autre avoua le fait tout simplement et commença à prêcher : après que le pape l’eut entendu très patiemment. " Mon cher fils, lui dit il, que penseriez vous de moi et comment croyez vous que je serais reçu, si me transportant en Écosse, j’allais tout à coup paraitre au milieu de votre prêche, et vous dire que vous êtes tous des hérétiques damnés à tous les diables ? croyez-moi, soyez plus modéré dans votre zele, retournez dans votre pays : tachez d’y faire le plus bien que vous pourrez au troupeau qui vous a été confié et que vous avez laissé sans guide. J’ai donné des ordres pour que vous ne manquassiez de rien sur la route. " En conséquence, en sortant de son audience, le bon ministre trouva une personne qui se saisit de lui, le conduisit à Ostia, lui remit quelque argent et l’embarqua sur un vaisseau chargé pour Edimbourg.

J’ai vu célébrer (dans cette ville) le jour de la naissance du Roi avec une solémnité vraiment remarquable. Le lord Provost, (le maire de la ville) et les autres Magistrats avaient invités les Juges de la cour de session, les Officiers des differens corps et beaucoups d’autres personnes, à solemniser le jour de la naissance du Roi dans la grande salle du parlement. Il y avait quatre où cinq tables, une entre-autres autour de laquelle près de deux cent personnes pouvaient se tenir debout. Elles étaient couvertes de fruits secs, de bonbons, et surtout de bouteilles. Le lord Provost à la tête