une mauvaise coutume que j’ai prise, et dont je ne puis absolument me défaire, c’est d’assommer toute personne à qui j’entends dire du mal des Écossais, " la mauvaise coutume de l’Écossais fit que l’Amériquain sut trouver le moyen de perdre l’habitude de la sienne.
Je partis donc enfin, après avoir passé quelque temps dans ce beau et bon pays et y avoir gouté un repos, qui m’était bien nécéssaire après le travail de mon hyver. Bien reçu, bien traité de personnes dont j’avais eu le bonheur de gagner l’estime et l’amitié depuis mon arrivée en Écosse, mon séjour m’eut semblé très agréable sans cette division cruelle, entre les partizans de Mr. Pitt et ceux de Mr. Fox. Toujours Mr. Pitt et Mr. Fox, à qui comme étranger il m’est impossible de prendre plus d’intérêt qu’à Mahomet ou Aly. Comme ces deux Prophetes rivaux, je les crois tous deux fort habiles, mais, je dois l’avouer, l’ennui que ces folies m’ont donné, me les a (je leur en demande bien pardon) souvent fait envoyer à tous les diables de compagnie.
Il est assez singulier, que je n’aye jamais entendu prononcer le nom du Roi dans toutes ces disputes ; le Roi s’est allé promener sur la terrasse de Windsor, le Roi mange, le Roi boit, le Roi se léve, le Roi se couche, et pour tout le reste Mr. Pitt, et Mr. Fox.
J’eus occasion à Glasgow d’être présenté à Mr. Dale qui est un des caracteres les plus extraordinaires que j’aye connu. Il a commencé par être simple Tislerand et par une longue industrie, il est parvenu à se faire une fortune brillante. Il eut la complaisance de me conduire, avec un Marchand de Glasgow, à ses Moulins de Cotton à Lanark près de la chûte de