Aller au contenu

Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Écosse et en Irlande où je n’aye recù des politesses, et souvent même des marques de bonté bien remarquables. En outre de la famille aimable de Scotstown, le Docteur Wright et Mr. Brown, m’ont traité avec beaucoup d’amitié ; si jamais les beaux jours de la France reviennent et que je puisse enfin retourner dans mes pénates, je me suis ainsi ménagé des souvenirs bien agréables.

Le commerce de Glasgow était assez vivant malgré la guerre ; les spectacles étaient pleins comme à l’ordinaire, et j’eus le plaisir de voir l’audience eclater de rire aux agonies de Beverley et pleurer presque, à la farce. Ce doit être désolant pour un Acteur de voir ses efforts sentis de la sorte. Je voyageai le lendemain, dans le coche d’Ayr, avec les Comédiennes qui avaient joué ce jour la ; elles en étaient encore toutes étourdies. Elles trouverent à Ayr, un vaisseau qui les transporta sur le champ à Dublin où l’on peut arriver de cette maniere dans un ou deux jours et à un prix tres modique ; mais comme je voulais finir ma promenade, je les laissai partir et je me rendis à Port Patrick, et après avoir été balloté sur la mer pendant treize où quatorze heures, je me retrouvai sur la terre de St. Patrice.

_________



BELFAST ― ARMAGH ― NEWRY.



LA conséquence que l’on donnait en Écosse aux troubles de ce pays, me faisait presque craindre d’y remettre, le pied ; mais je fus heureusement rassuré à Donaghadee, où je