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Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/307

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sans aucune excéption, à faire périr un Roi qu’il aimait et dont il respectait les bonnes qualités et a détruire une Monarchie florissante, pour la prospérité de laquelle on peut dire que ses vœus allaient jusqu’à l’enthousiasme. La seconde, non moins digne de remarque, c’est comment entouré d’ennemis, un gouvernement vigoureux a su en Irlande réprimer et tenir dans le devoir, un peuple mécontent et séduit par l’heureux succès des novateurs Français.


  • Le ruban verd était la distinction, que les Irlandais unis avaient pris.

La hardiesse des Irlandais unis augmentait chaque jour, tant que le gouvernement les a laissé faire : la crainte de les voir réussir avait à moitié engagé à les joindre, un grand nombre de gens faibles et indécis, prêts à se ranger du côté du plus fort ; aussitôt que le gouvernement a paru déterminé à faire cesser ces troubles, il n’a fallu que montrer les soldats et tout a disparu.

Le pauvre paysan, a été dans cette occasion comme dans toute autre, la dupe des fripons qui l’avaient mis en avant et qui avaient grand soin de se tenir derriere le rideau. Les troupes allaient dans les campagnes et brulaient les maisons de ceux qui étaient soupçonnés d’avoir pris le serment d’united, où d’avoir des armes, et dans bien des occasions aussi, elles usaient de rigueurs, souvent bien séveres.

Pour me rendre à Armagh, je passai par un pays superbe : on voit près de Tanderagee une vallée charmante et bien boisée dans le parc du propriétaire. Entre cette ville et Armagh, je rencontrai une troupe d’Orange-men, comme on les appelle, avec des cocardes oranges et quelques uns même avec des cravattes de la même couleur. Les paysans me