y a auprès une chapelle d’une brillante architecture dans laquelle on voit un très beau dessein sur verre.
Il y a quatre Archevêques en Irlande, qui tous prennent le titre de Primat, celui d’Armagh, s’appelle le Primat de toute l’Irlande, celui de Dublin Primat d’Irlande, celui de Cashel Primat de Munster et celui de Tuam Primat de Connaught. Ce sont bien des Primats. En Angleterre il n’y en a que deux, l’Archevêque de Cantorbery Primat de toute l’Angleterre et celui d’York, Primat d’Angleterre. Je suis faché de ne pas me rappeller combien il y en avait en France, mais peutêtre que le lecteur en est bien aise.
Le pays dans les environs d’Armagh est charmant, coupé de Monticules, de plaines et de jolis petits lacs. Entre les endroits que j’ai vu, je remarquai surtout Castle Dillon et Drumely où je fus reçu par le Colonel Spencer, avec qui j’avais fait connaissance à Westport l’été passe. Certainement, on ne saurait avoir un cantonnement plus agréable ; le pays est un petit Paradis, il est impossible de rien voir de mieux cultivé et de plus romanesque ! Quel domage, que l’esprit de discorde et de fureur se soit emparé des habitans, au point d’en faire redouter le séjour. Tous les matins on apprenait que quelques nouveaux crimes avaient été commis pendant la nuit. Il ne se passait pas de jour, qu’il n’y eut quelques assassinats, où quelques maisons brulées. Pour me promener, j’accompagnai un des Officiers, qui allait s’informer de la vérité du fait et visiter un homme qui avait été battu ; nous trouvames l’homme avec un œil poché, il est vrai, mais je crus qu’il pouvait fort bien l’avoir attrappé